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27/03/2019
L'année dernière le film israélien "Foxtrot" m'avait embarqué et terminé N°1 du classement annuel. J'étais donc intrigué par ce "Synonymes" qui debarquait sur les écrans français après avoir obtenu l'Ours d'Or à Berlin en début d'année. Je ne devais pas être le seul dans cette situation puisque la petite salle des Halles était archi complète alors que je n'ai pas vu une seule bande annonce pour ce film lors de mes dernières venues.

Le résultat est assez surprenant et malheureusement pas vraiment convaincant. Heureusement que l'histoire se passe à paris car même ma ville préférée est filmée avec les pieds pour illustrer le point de vue de son personnage principal qui regarde plus souvent ses pieds que les façades des immeubles.

L'histoire part un peu dans tous les sens mais il y a quelques constantes : Tom Mercier est souvent à poil, les divers boulots occupés par son personnage sont aussi incompréhensibles que ses diverses rencontres et son amour de la langue française n'a d'équivalent que son rejet de la langue israélienne...

A coté de cela, les quelques scènes "d'école" où l'on apprend aux personnes souhaitant obtenir la nationalité française les droits et les devoirs donnent au film l'allure d'une comédie, les dialogues entre agents de sécurité sont parfois improbablement drôle mais toute l'histoire avec les deux jeunes qui "receuillent" le jeune homme après qu'il se soit fait dépouiller est vraiment "too much" et ne permet pas d'ancrer le film dans un monde vraiment réel.

Du coup les aventures de ce jeune qui ne sait plus trop où il en est et où il veut aller sont racontées avec un décalage qui ne m'a pas convaincu et le film se traine dans sa seconde partie, tout ayant déjà été dit ce qui donne l'impression d'une répétition lassante.

Bref, tout n'est pas a jeter dans ce film mais il m'a manqué un scénario moins facile, des personnages plus fouillés, une caméra plus stable pour m'embarquer. Cela fait baucoup et j'aurais du mal à vous conseiller cet ours 2019 qui est à des années lumière de celui de 2011 (le génial "une séparation" !).
.O.